Cette semaine, Culture Nutrition vous révèle sa vision de la e-nutrition, dernier volet tant attendu de notre série « Révolution FoodTech » ! Découvrons comment les nouvelles technologies digitales peuvent aider les consommateurs à mieux manger.
La cuisine connectée, ou comment rendre la cuisine plus simple et plus intelligente
Imaginer des recettes, choisir les bons ingrédients, mesurer, préparer, assembler, contrôler la cuisson… Cuisiner n’a jamais été chose facile, même les plus grands chefs vous le diront !
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D’autant plus quand on veut cuisiner sainement, ou jongler avec les contraintes alimentaires de chacun. Du simple ustensile de cuisine au réfrigérateur intelligent, la foodtech regorge d’idées pour nous aider à cuisiner. D’après une enquête récente de Toluna, 8 Français sur 10 se disent intéressés par les fonctionnalités proposées par la cuisine connectée. Parmi eux, 41,6 % sont attirés par la consultation des recettes en fonction des produits disponibles et 29,7 % par la surveillance de leur alimentation (entre autres fonctionnalités). Pour les avantages perçus, on trouve sur le podium :
- la simplification du quotidien
- le gain de temps
- la réduction du gaspillage alimentaire.
Côté frigos, la guerre aux fonctionnalités se joue entre Samsung avec son Family Hub 2.0 et LG avec son InstaView ThinQ. Reconnaissance vocale (compatible avec Alexa d’Amazon chez le second), compatibilité avec les autres appareils de la cuisine grâce à un système d’intelligence artificielle (via l’assistant personnel Bixby pour Samsung), proposition de recettes en fonction des dates de péremption des aliments du frigo, des préférences alimentaires ou régimes spécifiques, l’utilisateur a de quoi se laisser guider les yeux fermés !
Plus futuriste, IKEA planche sur sa future cuisine connectée, dotée d’une table innovante affichant des informations en temps réel pour guider l’utilisateur dans sa cuisine. L’entreprise suédoise a aussi imaginé un miroir interactif qui enseigne aux enfants comment la nourriture est utilisée par le corps humain.
En parallèle, Seb et Orange mijotaient l’année dernière le projet Foodle, une plateforme digitale capable de proposer des recettes réalisables avec l’équipement de l’abonné, ou avec les ingrédients disponibles dans son frigo, ou en fonction de ses habitudes ou régimes particuliers. Aujourd’hui, le géant de l’appareil électroménager revendique plus de 70 000 utilisateurs.
Enfin, d’autres ustensiles se connectent pour aider à limiter le gaspillage alimentaire cette fois : c’est le cas par exemple d’Ovie, un récipient connecté délivrant des informations sur la conservation des aliments.
La cuisine se veut définitivement de plus en plus smart pour aider les consommateurs à mieux manger !
Quand e-nutrition et ultra-personnalisation ne font qu’un
On l’a vu précédemment, la e-nutrition en cuisine permet, en autres, d’apporter plus de personnalisation aux repas concoctés à domicile.
On sait aussi de quoi sont capables les objets connectés santé pour améliorer le quotidien des patients grâce au suivi régulier et à l’interprétation de paramètres physiologiques : glycémie, poids, tension artérielle, rythme cardiaque, taux de cholestérol…
Mais la e-nutrition est aujourd’hui capable d’aller bien plus loin grâce à une analyse fine de données spécifiques à chaque être humain. Microbiome pour la start-up Day Two, biomarqueurs ou trackers d’activité pour PKVitality, ADN pour Habit, DNA Nudge ou encore Nutria, « empreinte alimentaire » pour Nutrino, toutes ces prouesses technologiques permettent d’imaginer des solutions nutritionnelles ultra-personnalisées : menus, recettes, liste de courses, recommandations nutritionnelles, repas tout faits, compléments alimentaires… Plus ou moins abordables et efficaces, ces solutions ne demandent encore qu’à être perfectionnées, et le terrain de jeu est encore vaste pour les investisseurs de la foodtech !
Pour en savoir plus, découvrez sans plus attendre la partie « Quand la nutrition e-nnove » de notre carnet des tendances nutrition-santé 2018-2020.
La e-nutrition au service de l’éducation alimentaire
En Europe, les jeunes de 7 à 16 ans passent en moyenne 3h par jour en ligne1. 69 % des + de 55 ans possèdent au moins un appareil connecté2. On sait aussi qu’en France par exemple, 87 % des enfants ne savent pas reconnaître une betterave et 1 sur 4 ne sait pas que le poisson pané est fait de poisson3.
Vous voyez où l’on veut en venir… la e-nutrition a toute sa place dans l’éducation alimentaire du grand public !
Simple coach nutritionnel comme Yuka ou Foodvisor (à partir de l’étiquetage d’un produit pour le premier, d’une photo d’un repas pour l’autre), journal de bord digitalisé pour les personnes souffrant de TCA comme Feeleat, scanner d’aliments, guide des aliments de saison… côté applis, l’offre se veut plutôt pléthorique pour accompagner le consommateur dans ses choix alimentaires.
Mais chez nous, e-nutrition rime aussi avec gamification, et on croit beaucoup à cette approche pédagogique ludique pour engager et motiver le consommateur à revoir son comportement alimentaire. François, notre Doctorant en Sciences de l’Information et de la Communication pour l’Education Nutritionnelle, vous décortique cette approche dans cet article passionnant : Sciences de la Gamification : une stratégie prometteuse pour l’éducation nutritionnelle ?
Plus rupturiste encore, la réalité augmentée fait de plus en plus parler d’elle, y compris en matière d’éducation alimentaire. C’est sur cette technologie que s’appuient par exemple les projets Habit.at, FAR (Food with Augmented Reality) ou encore EatAR. Une technologie qui mettra sans doute encore du temps à s’intégrer dans les foyers et à convaincre les plus sceptiques, mais avec encore une fois de très belles perspectives d’innovation !
Et enfin, nos (nouveaux) amis les robots ! ChatBot 100 % dédié à l’éducation alimentaire pour KOAM ou robot délivrant des conseils hydratation aux seniors pour Medi’Pep, bienvenue dans la grande ère de l’intelligence artificielle et n’attendez plus pour y investir, c’est l’avenir !
Pour en savoir plus, dévorez le chapitre « L’éducation alimentaire à l’ère du digital» de notre carnet des tendances nutrition-santé 2018-2020.
La blockchain, dernier né de la e-food
Meilleure traçabilité des produits, plus de transparence pour le consommateur, de sécurité et d’efficacité, voilà les principaux atouts de la blockchain en alimentaire.
Après une version pilote déployée par le distributeur Walmart aux Etats-Unis pour la traçabilité de la mangue, puis en Chine pour la filière porc, la plateforme IBM Food Trust est désormais complètement disponible aux acteurs de l’agroalimentaire. Grâce à ce réseau cloud collaboratif basé sur la blockchain, les consommateurs peuvent accéder à des informations sur l’origine, le parcours et la qualité des produits, leur traçabilité à chaque étape de la supply chain en cas de rappels, leur composition nutritionnelle, la présence d’allergènes ou de substances pointées du doigt par les autorités de santé. Parmi les partenaires du projet figurent Unilever, Nestlé et Carrefour, dont l’ambition est de déployer la technologie blockchain à toutes ses marques dans le monde d’ici 2022.
Jusque là principalement utilisée dans le domaine des cryptomonnaies, cette technologie disruptive pour le secteur alimentaire va, entre autres, permettre de répondre à une demande croissante des consommateurs : celle d’une communication la plus transparente possible sur ce qui se trouve dans leur assiette.
- OMS Europe, rapport “Tackling food marketing to children in a digital world: trans-disciplinary perspectives”, 2016 – 2. TNS Sofres, Baromètre « les seniors et le digital », février 2016 – 3. OMS Europe, rapport “Tackling food marketing to children in a Enquête Asef, 2013
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