Boisson la plus consommée après l’eau, le café est une des boissons les plus populaires. D’après l’Organisation Internationale du Café, la consommation mondiale annuelle de café s’élève à 9.4 milliards de kilos en 2017. Torréfié, moulu, consommé puis brulé ou jeté, notre mode de consommation n’est pas sans conséquences pour la planète. En effet, le non-recyclage du café entraine un rejet de méthane et de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Pourtant, le marc de café est riche en matière organique et constitue une réelle ressource à valoriser. Nous vous présentons aujourd’hui Kaffe Bueno, un fournisseur d’ingrédients utilisant du marc de café comme matière première.
L’empreinte carbone du marc de café
Selon l’Institut International de Caféologie, un kilo de café produit génère 1.2 kilo de déchet de café. Ainsi, pour 9.4 milliards de kilos de café produits en 2017, 11.28 milliards de kilos de marc de café ont été jetés. La majorité de ces « déchets » a été jetée ou brûlée, libérant ainsi des gaz à effet de serre.
Le marc de café, une ressource à fort potentiel
Dans notre tasse de café, nous retrouvons seulement 0.2 % de la biomasse du café. Le reste, le marc de café, est ensuite jeté aux ordures. Pourtant, ce dernier est encore riche en matière organique. Il contient notamment du magnésium, du phosphore, de l’azote et du potassium. Nous comprenons ainsi aisément pourquoi il peut constituer une ressource de qualité.
Kaffe Bueno, l’entreprise qui offre une seconde vie au marc de café
“COFFEE’S LIFE DOESN’T END AFTER YOU DRINK IT. IT IS JUST THE BEGINNING OF A NEW CYCLE.”
(Kaffe Bueno)
Ce fournisseur d’ingrédients utilise comme matière première du marc de café. A partir de déchets de café collectés dans des restaurants, hôtels et bureaux, Kaffe Bueno réalise de l’huile, de la farine et des matières premières cosmétiques. Un modèle d’économie circulaire permettant la revalorisation du marc de café.
Les différents produits proposés par la marque :
- KAFFE BUENO OIL : cette huile extraite du marc de café peut avoir diverses applications. Produits de soin (anti-âge, filtre UV, soins des cheveux…), applications food ou boissons (édulcorant, colorant naturel, conservateur…)
- KAFFE BUENO FLOUR: farine dérivée de marc de café recyclé. Sans caféine, pauvre en graisse et riche en protéines, fibres et potassium, elle peut être utilisée aussi bien en boulangerie & pâtisserie que pour des pizza & pâtes, des snacks ou des barres protéinées.
- KAFFIBRE : matière première cosmétique brevetée et recyclée. Dérivée de marc de café recyclé, elle peut être utilisée pour des soins du visage (masques exfoliants, gels nettoyants, baumes à lèvre…) ou des soins du corps (traitement de la cellulite, crèmes lavantes, hydratantes)
Afin de limiter son empreinte écologique, l’entreprise utilise un procédé d’extraction respectueux de l’environnement et du produit. Le process utilise un mélange de solvants naturels, sous pression et à basse température pour conserver les propriétés du produit.
Quelles autres alternatives pour le marc de café ?
D’autres alternatives existent. Voici quelques exemples d’utilisation innovantes du marc de café :
- Aux Pays-Bas, l’usine de production de café soluble Douwe Egberts utilise les déchets de café de sa production en tant que bio-carburants pour produire l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Un win-win pour l’entreprise qui a ainsi diminué son émission de CO2 de 70% tout en diminuant sa facture énergétique. Dans le même esprit, Nestlé a également investi dans des chaudières à biomasse de café afin de revaloriser ses déchets sur ses sites de production de café.
- La boite à champignons propose quant à elle d’utiliser le marc de café comme substrat pour sa production de champignons.
- Chauffé et mélangé, le marc de café peut aussi servir de matériau de construction pour des routes.
Les applications du marc de café sont multiples et nous n’avons pas fini de voir des innovations sur le sujet. Kaffe Bueno nous propose ici un concept dans l’ère du temps, basé sur l’économie circulaire. Tout comme le café, d’autres aliments, jusqu’à présent traités comme des déchets ménagers n’attendent qu’à connaître une seconde vie.
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Un article rédigé avec Audrey Cousin, assistante Chef de Projet. Merci à elle !
