En janvier 2019, Laurent Bègues-Shankland, Nicolas Treich et 500 personnalités lançaient un appel pour un « lundi vert ». Un protocole de recherche a été mis en place par des chercheurs du CNRS, de l’INRA, et des universités. Un an après, ils dévoilent un rapport indiquant le début des résultats de cette étude.
En quoi consiste le lundi vert ?
Le lundi, retour aux bonnes habitudes. Repas légers, sport, détox…et pourquoi pas, la participation au lundi vert ? Cet engagement consiste à ne consommer ni viande, ni poisson pendant toute la journée. Il incite les Français à modifier leur comportement alimentaire et à faire leurs propres choix.
- Pourquoi le lundi ? Des études suggèrent qu’en début de semaine, les gens attaquent plus facilement de nouveaux changements. Le lundi c’est aussi un jour où la santé est au cœur des préoccupations.
- Pour quelles raisons s’engager au lundi vert ? La préservation environnementale, la lutte contre le changement climatique, la protection de la santé, le respect de la vie animale. Autant d’arguments soutenus par les scientifiques.
- Quelles conséquences d’une consommation de viande sur l’environnement ? Un apport en eau considérable pour les champs de nourritures et pour abreuver les troupeaux, une déforestation pour la culture de nourriture pour le bétail, un appauvrissement de la biodiversité, une pollution avec 14,5% des émissions des gaz à effet de serres émis par l’élevage intensif….
Réduire la consommation de viande et de poisson pourrait donc limiter ces conséquences. Pendant l’année 2019, une campagne de sensibilisation a alors été mise en place. L’objectif ? Sensibiliser le large public à l’empreinte écologique de l’alimentation carnée et les inconvénients sanitaires d’une consommation excessive.
Les volontaires peuvent s’inscrire en plus, dans un programme de changements alimentaires. Ils doivent répondre à un questionnaire sur leurs habitudes et préférences alimentaires, leurs comportements, leurs attitudes. On accompagne les volontaires tout au long du lundi vert. Des mails de rappels, de suivi, ou encore des propositions de recettes pour une alimentation végétale, sont envoyés.
Les premiers résultats du lundi vert ?
Des résultats satisfaisants mais un nombre de participants faible. Ce sont principalement des femmes qui participent au lundi vert. Elles ont un niveau d’études et de revenus élevés et un nombre supérieur de proches étant végétariens. Les chiffres encourageants à retenir sur les changements d’habitudes et d’opinions des participants :
- 89% des participants ont l’intention de poursuivre leur engagement du lundi vert, en 2020.
- 68% prévoient de consommer encore moins de viande et de poisson
- 72,5% des répondants ont changé d’idées sur le lien entre l’alimentation et l’état de la planète
- 62% ont changé de perception sur la relation entre la consommation de viande et la santé
Outre l’impact environnemental, le lundi vert a permis aux participants de découvrir de nouveaux aliments. En effet, 46% des répondants ont consommé de nouveaux aliments. Et 66,5% ont préparé eux-mêmes des plats qu’ils n’avaient jamais cuisinés.
Voici l’avis d’Ophélie, notre participante au Lundi Vert
Entre recettes et astuces pour adopter un régime végétarien, le lundi vert est une initiative non culpabilisante qui inspire ! Elle invite de nombreuses personnes à transformer leur alimentation et s’inscrit dans des objectifs vertueux pour la planète. Une démarche à suivre et à poursuivre.
Quelle suite pour le lundi vert ?
Ces résultats assez positifs permettent au lundi vert de se développer davantage en 2020. Au programme :
- Une nouvelle campagne de mobilisation au mois de mai.
- La mise en place d’une structure associative pour sensibiliser encore plus de personnes.
- La créations d’outils pédagogiques et d’un site internet pour faciliter l’implantation et la visibilité.
Cet engagement pourra s’inscrire dans une démarche de responsabilité sociale d’entreprise (RSE).
La participation au lundi vert s’inscrit parfaitement dans la tendance green attitude. Elle pourra renforcer certains dans leurs convictions ou en aider d’autres à se lancer dans une démarche plus écoresponsable !
Un article rédigé avec l’aide de Solène Freuchet, assistante Chef de projet. Merci à elle !