Les Français aspirent à consommer mieux. Éthique, localité, zéro-déchet, superfood, économie collaborative, de grandes tendances se profilent et les comportements changent. Mais comment s’exprime vraiment la consommation responsable ? Quelles sont les attentes des consommateurs ? Comment y répondre ? L’équipe Culture Nutrition décrypte les dernières études de cette consommation multi-facettes.
La consommation responsable sur le devant de la scène
1 français sur 5 effectue des recherches sur Internet en lien avec la consommation responsable.
Étude Weborama basée sur l’interrogation agnostique de sa base de connaissance (382 millions d’URL) sur l’expression « consommation responsable
En effet, la consommation responsable est complexe à appréhender. Modes de vie, valeurs, aspirations de l’individu, de multiples facteurs entrent en jeu lors du parcours consommateur. Aussi, il est normal que celui-ci s’interroge sur ce que l’on nomme consommation responsable. Les traits de comportements nuancés prouvent donc qu’il existe des combinaisons infinies d’intérêts pour une consommation responsable.
Cependant, quelques idées fortes se dégagent de cette grande tendance de consommation.
- 39 % des consommateurs aspirent à consommer mieux et en particulier des produits de qualité ou locaux
- 38 % à consommer moins
- 14 % à fabriquer eux-mêmes les produits qu’ils consomment
Le Baromètre de la consommation responsable réalisé par relavanC filiale du groupe Casino pour LSA a mis en exergue les évolutions de consommation de chacun. (Méga-panel relevanC composé de 1,1 millions de foyers fidèles aux enseignes du groupe Casino. Du 13 mars au 23 juins 2020 VS N-1).
Le confinement a accéléré la prise de conscience et les tendances observées en début d’année (excepté sur le végétal). Voici les évolutions globales des 5 indicateurs RSE suivis sur un panel de 1,1 millions de clients représentatifs de la population Française :
- Consommer bio
- Soutenir les producteurs
- Produire moins de déchets
- Réduire les protéines animales
- Limiter son impact environnemental
Donner un sens à de sa consommation
Le consommateur ne veut plus être un simple acheteur. Il veut devenir un acteur de son mode de consommation pour prendre soin de soi et de son environnement. On devient responsable pour soi mais aussi pour la planète.
Par ailleurs, les consommateurs prennent de plus en plus plaisir à personnaliser les produits qu’ils consomment. Aujourd’hui, plus de 2 millions de Français s’identifient comme des « makers ». Avec les DIY (do-it-yourself) et autres contenus pédagogiques accessibles sur le web, le maker n’est plus un consommateur mais un producteur !
D’autre part, les réseaux sociaux sont les leviers d’actions les plus pertinents pour voir cette tendance se développer. Tutoriels vidéo, influenceurs et bloggeurs Food, et autres contenus ludiques deviennent de véritables outils de sensibilisation pédagogique pour une consommation plus durable.
La consommation responsable, une tendance multifacette
Cependant, les consommateurs ne sont pas tous intéressés par les mêmes sujets. Experts et mieux informés, certains partagent leurs connaissances sur leurs sujets de prédilections.
Les consommateurs ne sont plus passifs et les marques l’ont d’ailleurs bien compris. Aussi, trois grandes tendances de consommation responsable se dégagent :
- Les produits et services bien-être
- La pratique sportive régulière
- Une alimentation plus naturelle
Selon le baromètre réalisé par relevanC (2), 86 % des Français ont acheté des références labellisées. La hausse a été plus marquée pendant le confinement (+5 %). Par ailleurs, les Français se sont mobilisés pour soutenir les producteurs. 39 % se sont tournés vers ce type d’offre (+ 18 % pendant le confinement).
Ainsi, la consommation responsable prend son sens dans la définition retenue par l’ADEME. La consommation responsable doit conduire l’acheteur, qu’il soit acteur économique (privé ou public) ou citoyen consommateur à effectuer son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit (biens ou service).
La consommation responsable inclut, au-delà du processus d’achat, l’utilisation qui est faite du produit jusqu’à sa fin de vie. Ainsi consommer responsable oui. Mais cela implique également de moins gaspiller les ressources à notre disposition et des les utiliser plus efficacement.
Superfood, un intérêt grandissant
Pendant le confinement, le sujet qui a le plus intéressé les consommateurs est la superfood. Ces produits ont envahi les rayons des magasins spécialisées mais aussi les réseaux sociaux.
Les superfood ou super aliments sont les fruits, légumes, algues et plantes dont les bienfaits sont supérieurs aux autres aliments. Il n’existe à ce jour pas de classification officielle. Pour les superfruits il s’agit en général de fruits plus riches en vitamine C que la moyenne, ou au pouvoir antioxydant plus élevé. Spiruline, gingembre, acérola, baies de Goji mais aussi curcuma. Les sportifs puis les blogueuses food et maintenant les consommateurs sensibilisés se tournent vers ces ingrédients. L’objectif est d’améliorer le contenu nutritionnel de leurs repas.
Les consommateurs se retrouvent en effet dans cette nouvelle tendance de consommation. Il est inutile d’ingérer 200g de super aliments pour avoir un apport intéressant en micro-nutriments.
Ici la qualité prévaut sur la quantité. C’est bien ce que nous observons dans toutes les nouvelles habitudes de vie : less is more !
Ainsi, la communauté des superfood délaisse les contenus généralistes. Remède contre les tracas intimes du quotidien, les recherches ont augmenté de 124% en l’espace d’un an. Déjà repérée par nos équipes, la superfood apparait comme le crédo de l’alimentation saine de 2021.
🥝 Partagez nos articles avec le #CultureNutrition
Crédits photos: #275262070– © Evrymmnt – stock.adobe.com