Mise à jour du 10/02/2023
Après la phase test du dispositif « Mon école anti-gaspi » dont nous parlions dans cet article, Too Good to Go a tenu ses engagements et gagné son pari. Après 2 ans de développement et une sensibilisation au gaspillage alimentaire « testée » auprès de plus de 600 élèves de primaire, le programme est validé. Il offre aux enseignantes et enseignants et aux personnels d’animation des outils pédagogiques pour les 3 temps forts de l’école : la classe, la cantine et le périscolaire.
Publication initiale du 09/11/2021
Lancée en 2016 pour lutter contre le gaspillage alimentaire, l’application Too Good To Go est devenue en quelques années une référence de l’anti-gaspi en France. Elle rassemble pas moins de 10 millions d’utilisateurs, 24 000 cafés, restaurants, supermarchés et autres partenaires et 30,6 millions de repas sauvés ! Pour continuer à faire la différence, Too Good Too Go s’engage bien au-delà de son application : elle est notamment à l’origine du Pacte sur les dates de consommation, signé par une cinquantaines d’acteurs de la chaine agroalimentaire ainsi que les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture. Aujourd’hui, elle se tourne vers les écoles en proposant un programme éducatif pour sensibiliser les plus jeunes au gaspillage alimentaire.
Mon école anti gaspi par Too Goog To Go
Pour Too Good To Go, lutter contre le gaspillage alimentaire commence dès le plus jeune âge, sur les bancs des écoles. Dans cet esprit, la société a développé un programme pédagogique offrant aux enseignants et aux professionnels de l’animation périscolaire des outils pour mener des activités autour de ce défi qui nous concerne tous.
Des ressources pédagogiques adaptées aux programmes scolaires officiels
Les ressources pédagogiques ont été réalisées avec des enseignants et ont reçu le soutien de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports. Un gage de sérieux et de qualité de la démarche pour Too Good To Go, qui s’est également entouré de partenaires experts (Elior, Sodexo, Scolarest…).
Des contenus ludiques pour changer les pratiques
Le contenu prend tout son sens, à la fois éducatif et ludique. Avec des fiches pour comprendre le gaspillage alimentaire et des conseils sur les gestes du quotidien. Le sujet est traité de manière simple et abordable. Coté supports, pour capter l’attention des enfants, rien de mieux que des fiches visuelles, vignettes, vidéos et jeu de cartes.
Ce dispositif est actuellement testé dans des écoles pilotes et a pour ambition un déploiement dès la rentrée 2022. Une belle initiative qui fait rayonner la marque et qui porte ses valeurs durables.
Et sinon, on en est où, niveau gaspillage alimentaire ?
Alors que la journée nationale de la lutte contre le gaspillage alimentaire s’est tenue le 16 octobre dernier, il s’agit d’un enjeu majeur et planétaire. Tour d’horizon de la situation et des dispositions législatives en vigueur.
Des chiffres clés encore bien trop élevés
Au niveau mondial, l’ampleur du phénomène est gigantesque : près d’un milliard de tonnes de nourriture est gaspillé par an soit 17 % de l’offre alimentaire et 14 % des aliments produits sont même perdus entre la récolte et la commercialisation [1]. Bien sûr, les conséquences environnementales, économiques, éthiques et sociales sont tout aussi gigantesques.
En France, chaque année, 20 % de la nourriture produite finit à la poubelle, ce qui représente 10 millions de tonnes de nourriture gaspillées, tout au long de la chaine, depuis le producteur jusqu’au consommateur [2]. En effet, l’Ademe s’est intéressée à la question et a montré que le gaspillage alimentaire se répartit de la manière suivante [3] :
- 32 % en phase de production
- 21 % en phase de transformation
- 14 % en phase de distribution
- 33 % en phase de consommation
Alors, de toute évidence, l’ensemble des maillons de la chaîne alimentaire sont concernés. Et les moyens d’agir sont d’autant plus nombreux.
Quelles sont les mesures actuelles contre le gaspillage alimentaire ?
Un enjeu mondial
Face à cette situation et à l’urgence de faire évoluer nos systèmes, des accords internationaux ont été adoptés par les Etats membres de l’ONU en 2015. Dans le cadre des objectifs de développement durable, ils on pour but de réduire de moitié d’ici 2030 le volume des déchets alimentaires.
L’Union Européenne s’est également saisie du sujet, avec la directive 2018/851 qui oblige les membres à réduire le gaspillage et à effectuer un suivi des actions mises en place [4].
Quelles sont les mesures françaises ?
Du coté de l’Hexagone, les Politiques ont réaffirmé l’engagement de la France de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025. Pour accompagner et atteindre cet objectif, il existe 4 lois [5] :
- Le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire signé en 2013
- La loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire, dite loi Garot (2016)
- EGalim (2018)
- La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022
La France, particulièrement ambitieuse
Les mesures phares prévues par ces textes de loi sont ambitieuses :
- Le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire fixe 11 mesures. Elles sont fondées sur l’engagement de l’ensemble des acteurs et fixent l’objectif de –50 % à l’horizon 2025.
- La loi Garot met l’accent sur les distributeurs de produits alimentaires. Ainsi, elle oblige ainsi les magasins alimentaires de plus de 400 m² à céder les invendus à des associations. De plus, elle interdit les distributeurs alimentaires de détruire des invendus encore consommables.
- EGalim étend la lutte contre le gaspillage alimentaire à l’ensemble de la restauration collective, publique comme privée
- La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire renforce toutes les dispositions, en rappelant les objectifs de réduction dans les secteurs de la distribution, de la restauration, de la production… Des mesures concrètes sont également prévues. Par exemple, avec un renforcement des sanctions en cas de destructions d’invendus alimentaires encore consommables. Ou encore, avec un travail sur les dates de durabilité minimale.
Plus que jamais, la lutte contre le gaspillage alimentaire est un défi au cœur de notre quotidien. Heureusement, les initiatives se multiplient. Par exemple, la cuisine anti-gaspi, relayée notamment par des chefs prestigieux, le vrac, des applications comme Too Good To Go ou Phénix. Mais aussi des initiatives d’upcycling pour réutiliser les déchets et les valoriser pour en faire des produits de qualité.
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Crédit Photos : © www.toogoodtogo.fr
Sources
[1] United Nations Environment Programme (2021). Food Waste Index Report 2021. Nairobi. – [2] Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 2021. Lutte contre le gaspillage alimentaire : les lois françaises. Disponible sur Internet : https://agriculture.gouv.fr/lutte-contre-le-gaspillage-alimentaire-les-lois-francaises [consulté le 02/11/2021] – [3] Ademe, 2016. Etat des lieux des masses des masses de gaspillages alimentaires et de sa gestion aux différentes étapes de la chaine alimentaire. – [4] Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 2021. Lutte contre le gaspillage alimentaire : un défi planétaire. Disponible sur Internet : https://agriculture.gouv.fr/la-lutte-contre-le-gaspillage-alimentaire-un-defi-planetaire-0 [consulté le 02/11/2021] – [5] Ministère de la transition écologique, 2021. Gaspillage alimentaire. Disponible sur Internet : https://www.ecologie.gouv.fr/gaspillage-alimentaire-0 [consulté le 03/11/2021]