On le sait, le gaspillage alimentaire en France est un véritable problème, et ce à tous les niveaux de la filière. La dernière enquête en date, menée par YouGov pour Too Good To Go en 2021, n’est pas réjouissante : 60 % des Français reconnaissent jeter régulièrement des fruits et légumes à la poubelle.
Des pourcentages énormes lorsque que l’on sait que les Français peinent aujourd’hui à suivre les recommandations du PNNS : en 2019, seulement 32% des adultes mangeaient « au moins 5 fruits et légumes par jour »[1].
C’est pour répondre à cette double problématique que Fruggies a développé son offre : des mélanges de fruits et légumes bio, lyophilisés et réduits en poudre, à réhydrater chez soi pour en faire des smoothies. La promesse : plus de fruits et de légumes, moins de déchets. Penchons-nous sur cette start-up qui cherche à révolutionner notre consommation de fruits et légumes.
Qu’y-a-t-il derrière la double promesse de Fruggies ?
Atteindre les recommandations de consommation de fruits et légumes plus facilement
Pour aider ses clients à consommer plus de fruits et légumes, Fruggies promet praticité et richesse du goût. Les poudres de fruits et légumes, conditionnées en sachet individuels de 22 g, sont à mélanger avec 200 ml d’eau ou de lait et à consommer au moins une fois par jour. Un sachet représenterait environ la moitié des apports recommandés par le PNNS.
Pour toujours plus de praticité, Fruggies propose des packs de plusieurs mélanges, à acheter seuls ou sous forme d’abonnement. Codéveloppées avec des ingénieurs en nutrition et des médecins nutritionnistes, les recettes des différents mélanges sont axées sur des qualités organoleptiques optimisées. Le mélange « green » contient par exemple des épinards, du kiwi, du brocoli, de l’ananas, de la pomme, de la banane, du citron, de la datte et des graines de chia. Aucun additif, et des fruits et légumes 100% bio.
Réduire son gaspillage de fruits et légumes
Pour ce qui est du positionnement antigaspi, Fruggies mise sur la lyophilisation. Ce processus, en éliminant près de 98 % de la teneur en eau des fruits et légumes, améliore considérablement leur conservation tout en préservant leurs valeurs nutritionnelles et leur goût. A cela s’ajoute un gain de place et de poids des produits finis, confirmant le positionnement durable de Fruggies.
La lyophilisation étant à la fois coûteuse et gourmande en énergie, Fruggies s’efforce de travailler avec des partenaires européens qui proposent des solutions plus durables, afin d’améliorer l’impact environnemental de ses produits.
Quels sont les projets de Fruggies pour demain ?
Le passage de Florent et Valérie Mallet, porteurs du projet Fruggies, sur le plateau de « Qui veut être mon Associé », a donné à la start-up une visibilité record. Ils y ont pu partager leur ambition, celle de réinventer des verticales de l’alimentation en y intégrant plus de fruits et légumes.
Plusieurs objectifs les animent pour les années à venir :
- Lancer de nouveaux produits, en conservant cet objectif de faire consommer des fruits et légumes autrement. Un deuxième produit devrait d’ailleurs sortir cette année.
- Attaquer des marchés au-delà des frontières françaises. En 2019, seulement 12 % des citoyens européens ont déclaré consommer au moins 5 portions de fruits et légumes par jour[2]. En effet, malgré une consommation en deçà des recommandations, la France est classée 4ème pays plus gros mangeur de fruits et légumes en Europe !
- Aller plus loin sur leur engagement de durabilité en s’attaquant au gaspillage alimentaire plus en amont sur la filière. Pour ce faire, ils souhaiteraient notamment miser sur l’upcycling de fruits et légumes déclassés.
- Creuser des pistes pour se lancer sur une offre BtoB auprès de la restauration, l’hôtellerie ou des entreprises agro-alimentaires.
L’avis de la Rédaction
Loin de vouloir remplacer entièrement nos fruits et légumes frais par leur version lyophilisée, Fruggies offre une possibilité aux consommateurs de compléter leurs apports et limiter leurs déchets : un concept intéressant pour s’attaquer à un double enjeu de société. L’utilisation de matières premières bio permet même d’utiliser certains fruits entiers. C’est le cas pour les agrumes, même la peau est valorisée : un petit bonus « upcycling » appréciable.
Dans un souci d’offrir une expérience consommateur plus agréable et pratique, Fruggies a fait le choix d’utiliser des sachets individuels. Cette initiative paraît quelque peu contradictoire avec le positionnement durable de la marque… Mais cela est tout de même susceptible d’évoluer assez rapidement puisque l’équipe travaille déjà sur une version biodégradable des sachets.
La lyophilisation elle-même présente des perspectives d’évolution intéressantes. La start-up Lyophitech par exemple a mis au point un lyophilisateur dynamique capable de lyophiliser des produits jusqu’à 5 fois plus rapidement que des lyophilisateurs traditionnels. Une piste pour Fruggies ?
Pour ce qui est des qualités organoleptiques, nous avons hâte de goûter pour vous donner notre verdict !
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Crédits photos : #321645734 – ©Sa Scha – stock.adobe.com / ©Fruggies
[1] CREDOC, Enquête comportements et consommations alimentaires, 2019
[2] Eurostat, Daily consumption of fruit & vegetables in the EU, 2019