La 7ème édition des rencontres MeatLab Charal a mis le thème Sport et Alimentation à l’honneur ! Un sujet qui tombe à pic à l’aube des JO 2024 et en plein cœur de la Coupe du monde de rugby, abordé sous les angles sociologiques, nutritionnels et psychologiques avec, aux manettes de l’organisation, l’agence FHCOM et Nutrikéo. Nous vous proposons un retour sur ces échanges riches et instructifs, animés par Grégory Dubourg, ponctués par le retour d’expérience du skipper professionnel Jérémie Beyou.
Lorsqu’on parle sport et alimentation, que disent les Français ?
Selon l’étude OpinionWay pour Charal, 63 % des Français déclarent pratiquer une activité sportive au moins une fois par semaine. Parmi elles, la marche ou la randonnée (62 %), le vélo (43 %) et le fitness ou la musculation (30 %) sont les sports les plus pratiqués. La motivation première est liée à l’entretien de son corps (89 %), puis au bien-être mental (61 %). Sport et alimentation sont liés : qu’en pensent les Français ?
Elles et ils sont près de 9 sur 10 à pratiquer une activité physique pour des motivations tournées vers les bien-être physique et mental
Entre bonnes pratiques et « a priori », les Français connaissent bien les pratiques alimentaires mais les mettent peu en place.
- 93 % estiment que l’alimentation joue un rôle important dans les performances sportives. Ils ont conscience des pratiques alimentaires à adopter et déclarent savoir qu’il faut privilégier les sucres lents, les fruits et légumes, les protéines animales et particulièrement les viandes blanches. Cependant, peu de Français les mettent réellement en place.
- Dans la pratique, les Français mettent plutôt en place une stratégie de limitation de certains aliments plutôt qu’une stratégie de suppression. Ce phénomène s’inscrit bien dans la recherche du plaisir recherchée par les sportifs.
- Si les Français ont des connaissances sur les aliments du sportif, ils ont cependant une connaissance plus limitée de la quantité et du moment idéal pour manger lors de la pratique sportive. En effet, 33 % des Français pensent qu’il faut manger moins pour faire du sport et 32 % des Français pensent qu’il faut manger plus pour faire du sport.
Le plaisir est primordial dans l’alimentation des sportifs : 79 % pensent que l’on peut se faire plaisir en mangeant quand on pratique du sport.
Un lien entre société, sport et alimentation
Aujourd’hui, le sport occupe une place centrale dans nos sociétés. Depuis les années 1980, le monde sportif se calait sur le monde de l’entreprise. Aujourd’hui, c’est l’inverse : les cadres s’inspirent des sportifs en établissant une relation entre la performance et le mode de vie (sommeil et alimentation).
Selon Ludovic Lestrelin, sociologue du sport : « Le sport renvoie désormais à un mode de conduite. Depuis 2010, le monde sportif se transforme pour des motivations « plaisir » « santé », avec les notions de lien social attribuées au sport ».
Le couple bouger-santé est aujourd’hui le pivot d’une stratégie de santé publique, comme l’illustre le discours Manger Bouger du Programme National Nutrition Santé.
L’allongement du cycle de vie du sportif est également la conséquence de ce désir de prise en charge de sa santé. L’activité physique et sportive est un moyen d’accompagnement de l’avancée en âge, un moyen de vieillir en forme.
Sport et alimentation : tout commence par les basiques
Selon Marie Caroline Savelieff, diététicienne-nutritionniste spécialiste du sport : « Le sportif est avant tout un homme, ou une femme, comme les autres. Avant même de parler de niveau d’activité sportive et de discipline, il faut avoir les bases de l’alimentation. »
L’alimentation, qu’elle soit générale ou dans un cadre sportif, regroupe l’hydratation, les macronutriments et les micronutriments.
Parmi les macronutriments, les glucides représentent le carburant optimisé pour l’organisme lors de la pratique sportive, les lipides comme un carburant quasiment illimité.
Dans le cas des protéines, elles représentent la masse musculaire. Les besoins en protéines du sportif sont exprimés en kilo de poids corporel par jour. Selon l’experte en nutrition, « on ne peut pas assimiler les protéines en trop grande quantité sur un même repas. Le principe repose sur le fait de manger des protéines, peu mais très régulièrement et en les variant. ». Le concept de valeur biologique des aliments est ressorti comme très important dans l’alimentation du sportif. Il représente le pourcentage d’assimilation du corps des protéines. Cette valeur est sur une base de 100 : l’œuf est à 100 %, les protéines animales à 80 % et les protéines végétales ne sont qu’à 40 % pour le soja ou les légumineuses.
Parmi les micronutriments, le fer est un minéral essentiel à la pratique sportive, par sa fonction de transport de l’oxygène.
Le moral et l’état d’esprit du sportif ont un impact sur l’alimentation
Depuis 2006, tous les sportifs de haut niveau et entraineurs doivent réaliser un bilan psychologique obligatoire, une fois par an, qui intègre la notion de sport et alimentation. Lise Anhoury Szigeti, psychologue à l’INSEP, a insisté sur l’important de remettre le plaisir au centre du projet, de la normalité à travers un accompagnement du sportif vers le bien-être psychique.
Selon elle, le moral et l’état d’esprit du moment du sportif ont un impact sur l’alimentation. Il n’y a pas de vérité mais ce qui est certain, c’est que l’alimentation est influencée par nos propres croyances. « Le sportif doit donc apprendre à s’alimenter en fonction de ses échéances : c’est là que l’éducation à la nutrition prend son sens ».
Le plaisir au cœur de la pratique sportive : témoignage du skipper Charal
Jérémie Beyou, skipper de haut niveau, a partagé son quotidien et sa vision du sport et alimentation :
« La notion de plaisir, d’équilibre et de bon sens est primordiale dans les quantités d’entrainement, d’alimentation, de repos et d’hydratation. »
Il s’alimente principalement avec des produits déshydratés, des plats préparés comme la gamme Charal Sport, ou encore des produits basiques faciles à stocker et d’utilisation.
Les habitudes alimentaires du skipper doivent s’adapter aux conditions extrêmes qu’imposent la pratique. Une planification des repas, mais aussi des temps de repos est nécessaire : « Bien dormir, bien manger, bien s’hydrater est mon principe de base ».
Sport et alimentation, pour résumer :
Le sport s’inscrit aujourd’hui dans une approche de bien-être, d’équilibre et de plaisir en intégrant la notion de dépassement de soi. Il est un déclencheur d’une alimentation équilibrée. Celle-ci joue un rôle dans la performance, quel que soit le niveau de pratique, à travers trois piliers : l’hydration, la micronutrition et la macronutrition.
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