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L’alimentation qui a du sens : quelle définition pour les Français ?

Dans le paysage alimentaire contemporain, la notion d’alimentation dépasse largement sa simple fonction nutritionnelle. Elle est devenue le reflet de nos convictions, de nos préoccupations de santé et de notre responsabilité envers l’environnement. Dans cette perspective, Omie, épicerie en ligne pionnière de l’agriculture régénérative et investie dans l’alimentation durable, a sollicité OpinionWay pour mener une étude approfondie sur la représentation « d’une alimentation qui a du sens » pour le consommateur. Le « Baromètre de l’Alimentation Qui a du Sens » offre ainsi un éclairage précieux sur les perceptions actuelles des Français pour leur alimentation.

Qu’est-ce qu’une alimentation qui a du sens ?

L’alimentation qui a du sens peut être interprétée comme une approche holistique de la nourriture, prenant en compte non seulement son impact sur la santé, mais aussi ses implications sociales, environnementales et éthiques. L’importance de chaque pilier varie d’une personne à l’autre en fonction des convictions de cette dernière. Le baromètre a pour objectif de mieux comprendre quels piliers de l’alimentation ont le plus de sens pour les consommateurs ou au contraire, ceux qui en ont le moins.

Résultats de l’étude : le sens de l’alimentation des Français

L’étude a été menée sur un échantillon de 1006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées fin décembre 2023.

Actuellement, les consommateurs sont de plus en plus exigeants quant à la qualité nutritionnelle, l’origine, la durabilité des produits ainsi qu’à la juste rémunération des producteurs. Néanmoins, ces exigences ne se traduisent pas toutes de la même façon dans les pratiques alimentaires. OpinionWay a demandé aux interrogés le sens de certaines pratiques alimentaires dans le monde actuel.

La viande reste une évidence pour les Français

Les pratiques ayant le plus de sens parmi celles proposées pour les répondants sont :

  • Manger de la viande avec 73 % de réponses positives
  • Consommer des produits qui ne sont pas bio avec 63 % de réponses positives

Cette réponse en tête du classement montre l’importante place qu’à la viande dans l’alimentation des Français. Pourtant, la viande est la catégorie alimentaire émettant le plus de gaz à effet de serre (GES) par an et par personne en France avec 60 % des émissions de gaz à effet de serre selon l’ADEME. Quant au bio, dans l’esprit des Français, il n’est pas une condition pour avoir une alimentation qui a du sens. Les nombreuses mises en avant du Bio pas si vertueux, venu de l’autre bout du monde semble avoir fait du chemin dans l’esprit des consommateurs.

Le non-sens de l’ultra-transformé

Les pratiques ayant le moins de sens parmi celles proposées pour les répondants sont :

  • Consommer des produits qui ne sont pas de saison avec 70 % de réponses négatives
  • Consommer des produits importés en avion avec 71 % de réponses négatives
  • Consommer des produits ultra-transformés avec 76 % de réponses négatives

Ce dernier exemple illustre le désintérêt des Français pour des produits ultra-transformés et vient appuyer la tendance du clean label. Les consommateurs sont de plus en plus informés sur la nutrition pouvant conduire à une certaine méfiance envers les produits issus de l’agro-industrie notamment les produits ultra-transformés. Bien entendu, il n’est pas certain que le terme ultra-transformé soit cité spontanément par les consommateurs.

Entre perception et réalité, un écart significatif

L’étude met en lumière des écarts entre les perceptions des consommateurs et les données réelles, particulièrement en ce qui concerne l’environnement. On peut citer l’exemple de l’impact de l’alimentation sur la biodiversité et le climat. 25 % des répondants pensent que leurs achats de produits alimentaires n’ont aucun impact sur la biodiversité, et 24 % sur le climat.

Pourtant, notre alimentation est la première cause de la baisse de biodiversité dans le monde et représente un quart de nos émissions de gaz à effet de serre en France.

On peut aussi noter une méconnaissance des sources génératrices de gaz à effet de serre dans le système alimentaire puisque pour 61 % des répondants c’est le transport qui génère le plus de gaz. Selon l’ADEME, c’est la production agricole avec 67 % de l’empreinte carbone de l’alimentation des Français. Seulement 17 % de l’échantillon a répondu dans ce sens.

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Omie

Vers une alimentation qui a du sens

Les résultats vont dans le bon sens. En effet, d’après le baromètre, l’achat de produits alimentaires est un choix réfléchi et conscient. 82 % des répondants ressentent le besoin de vérifier le prix au kilo des produits alimentaires, 68 % de vérifier la provenance des produits et 63 % de vérifier la composition des produits alimentaires. Nos choix reflètent nos valeurs et notre définition d’une alimentation qui a du sens.

Et les consommateurs en attendent plus des pouvoirs publics. En effet, 91 % des répondants sont favorables à la fixation de seuils minimum aux revenus des agriculteurs pour garantir des conditions de vie dignes. Et 81 % sont favorables à la mise en place d’une taxe sur les produits d’alimentation importés quand une alternative produite en France existe à un prix équivalent.

Néanmoins, la mise en place de mesures de ce type se répercute inévitablement sur le prix du panier du consommateur. Il reste à savoir si le consommateur est prêt à accepter cette hausse de prix nécessaire à une alimentation plus vertueuse.

Un article rédigé avec Adrien Gombert, assistant chef de projet. Merci à lui !

Crédits photos : #51841680 – © B. Piccoli – stock.adobe.com 

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