Mois du vrac : l’enjeu de la réduction des déchets
Malgré la promulgation en 2020 de la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire) qui fixe notamment des objectifs de réduction des emballages, des études récentes démontrent que ces objectifs sont encore loin d’être atteints. Une des raisons pour lesquelles le vrac se place toujours comme une alternative pertinente pour une consommation plus responsable.
Il est d’ailleurs plébiscité par les consommateurs, qui sont 62 % à souhaiter plus de produits en vrac dans les rayons, notamment pour favoriser la réduction des déchets et du gaspillage alimentaire. En effet, en moyenne, chaque français jette 50 kg d’emballages par an, et l’utilisation du vrac permettrait une réduction de 2/3 de la masse de déchet d’emballage sur la chaine de distribution.
Il existe toutefois des conditions pour que le vrac tienne effectivement toutes ses promesses, répertoriées par l’ADEME dont :
- En amont : les fournisseurs de produits en vrac doivent mettre en place des conditionnements adaptés, éviter le suremballage et le reconditionnement.
- En magasin : le matériel de distribution doit être robuste, éviter les pertes et le surdosage. L’achat du consommateur doit être facilité et un suivi des stocks doit être mis en place, idéalement par un personnel dédié.
- A la maison : il faut penser à adapter les quantités achetées à la consommation et à réemployer les contenants.
Un mois pour promouvoir la consommation en vrac
Face à l’enjeu que représente la réduction des déchets et du gaspillage alimentaire, et fort d’un succès croissant, le Mois du vrac, dédié aux bienfaits de la consommation en vrac, est donc de retour pour une troisième édition. A l’origine de cette initiative, le Réseau Vrac & Réemploi, une association qui regroupe plus d’un millier de professionnels du secteur du vrac.
Au cœur d’une grande campagne de communication, le vrac devient, du 1er au 31 mars, la star de nombreux événements, animations et concours organisés par les professionnels du secteur sur tout le territoire.
Au programme : conférences, dégustations en magasins et épiceries et ateliers en boutique avec, entre autres, fabrication de kéfir, de kombucha ou initiation à la couture. L’objectif ? Faire du vrac un réflexe de consommation auprès du plus grand nombre. Ces événements sont, en effet, l’occasion de sensibiliser à l’enjeu des déchets, d’informer sur les atouts et l’accessibilité du vrac et de permettre à chacun d’en tester la consommation.
« Mon Etagère », une application pour faire entrer le vrac dans son quotidien
Pour que l’adoption du vrac dure au-delà du mois de mars, Packtic, entreprise de packaging digital, a lancé l’application « Mon Etagère » afin de faciliter l’emploi du vrac au quotidien.
Née du constat que le consommateur n’a plus accès aux informations du produit une fois rentré chez lui, l’application permet, grâce à des QR Codes en magasins partenaires ou à l’importation du ticket de caisse, de préserver les informations des produits achetés en vrac. Ingrédients, allergènes, conditions d’utilisation, numéro de lot, recettes et même alertes lorsque le produit approche de sa date limite de consommation, l’application se veut exhaustive sur la traçabilité des produits.
Motivée par une volonté d’encourager une consommation plus responsable et de démocratiser le vrac, l’entreprise Packtic compte aujourd’hui plus de 100 magasins partenaires et plus de 10 000 produits référencés.
Le mois du vrac pourrait durer plus longtemps
Enfin, pour encourager les consommateurs à sauter le pas du vrac et apporter sa pierre à l’édifice, l’application a lancé sa première campagne « Mes défis » pour le mois du vrac.
En quoi ça consiste ? Des défis sont proposés aux utilisateurs qui, s’ils les valident en effectuant des achats en vrac, gagnent des points. A la clé de ce grand jeu : des cadeaux et réductions sur les prochains achats en vrac dans les magasins partenaires, de quoi motiver à consommer de cette manière…d’autant que Packtic envisage de faire durer cette campagne au-delà du mois de mars !
Fort de toutes ces initiatives et encouragé par les politiques publiques – comme la loi Climat et Résilience d’août 2021, qui prévoit, notamment, la mise en place d’une surface minimale de vente de produits sans emballage primaire dans les commerces de plus de 400m2 – le vrac peut espérer avoir de beaux jours, et peut-être de beaux mois, devant lui.
Un article rédigé avec Lucile Mascher, assistante chef de projet. Merci à elle !
Crédits photos : #458934641 – ©Михаил Решетников – stock.adobe.com | @Packtic
