Diabète de type 2 : où-en est-on ?
537 millions : c’est le nombre d’adultes vivant avec une forme de diabète aujourd’hui. Répandue mondialement, cette maladie n’épargne aucune région du monde. Cependant, plus de trois adultes sur quatre en souffrant vivent dans des pays à faibles ou moyens revenus. Ces chiffres font sans conteste du diabète un enjeu de santé publique et les prévisions d’évolution confirment ce statut. En 2030, 643 millions d’adultes pourraient être atteints et, en 2045, l’estimation monte à 783 millions.
Le diabète de type 2, la forme majoritaire de la maladie, est un sujet de plus en plus abordé, notamment dans une démarche de prévention. Celui-ci peut en effet être évité ou a minima, retardé grâce à des modifications du mode de vie : suivi médical régulier, activité physique régulière, limitation du tabac et de la consommation d’alcool ou encore, alimentation équilibrée.
Une nouvelle allégation innovante liant yaourt et diabète
Le yaourt se suffit à lui-même
La nouvelle allégation autorisée par la FDA, l’organisme américain responsable des aliments et médicaments, est considérée comme la première à concerner le yaourt. Et pourtant, les yaourts porteurs de promesses santé ne sont pas rares dans les rayons, en témoignent les premières allégations à venir à l’esprit, comme l’immunité ou la santé des os.
Mais, jusqu’alors, ces allégations santé étaient liées à la présence, naturelle ou après enrichissement, de certains nutriments dans le yaourt. Au contraire, l’allégation récemment autorisée concerne bien le yaourt en tant que tel. Autrement dit, c’est le produit qui est reconnu pour ses bénéfices santé.
La FDA reconnait le lien entre yaourt et diabète
La FDA a annoncé tout récemment ne pas s’opposer à l’utilisation d’allégations de santé qualifiées reliant yaourt et diabète. L’agence répond ainsi à la demande émise par Danone North America. En fournissant plusieurs études regroupant les données de plus de 300 000 individus , l’entreprise a en effet demandé d’examiner la relation entre la consommation de yaourt et la réduction du risque de diabète de type 2. L’agence de santé américaine est alors arrivée à la conclusion que les preuves du lien entre yaourt et diabète de type 2 sont crédibles mais restent limitées. Ainsi, deux versions de l’allégation sont désormais autorisées :
- Manger du yaourt régulièrement (au moins trois portions par semaine) peut contribuer à réduire le risque de diabète de type 2 selon des preuves scientifiques limitées.
- Manger du yaourt régulièrement (au moins trois portions par semaine) peut contribuer à réduire le risque de diabète de type 2. La FDA a conclu qu’il n’y avait que peu d’informations à l’appui de cette affirmation.
Si l’allégation est autorisée, la FDA reste vigilante à son utilisation. Le lien avec la réduction du risque de diabète de type 2 peut être apposé sur un yaourt sans contraintes sur la quantité de sucre et le gras. Cependant, l’administration américaine appelle à une réflexion attentive au sujet de son utilisation.
Yaourt et diabète : un levier d’action parmi les plus efficaces ?
Proposer des solutions à la problématique de santé qu’est le diabète de type 2 est un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur et ce, sur différents fronts. Ainsi, dans certains articles, nous avions évoqué Phil, l’application mobile pour accompagner les patients diabétiques ou encore, l’entreprise Valbiotis qui s’est lancée à la conquête de l’allégation santé avec son complément alimentaire anti-diabète.
Autoriser l’allégation santé reconnaissant une relation entre yaourt et diabète est un autre moyen d’agir contre la maladie qui pourrait se révéler très efficace. En effet, depuis les années 80, la consommation de yaourt aux Etats-Unis a été multipliée par cinq ! Pour les patients diabétiques, adapter son mode de vie à la maladie peut se révéler compliqué. La place du yaourt dans l’alimentation quotidienne en fait donc un aliment de choix pour une allégation santé : sa consommation semble être appréciée et ne demande pas de modification drastique des régimes.
Un article rédigé avec Emma Bordachar. Merci à elle !
Crédits photo : @nenetus – #24374474 – stock.adobe.com