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pause alimentaire

La pause alimentaire au travail : un moment clé pour les salariés ?

Le mardi 20 septembre dernier se déroulait à Paris la deuxième table ronde des smoothies innocent, à la Halle aux fruits, dans les locaux de la marque. Organisée par l’agence Fhcom et Nutrikéo, elle s’est intéressée à la QVT avec un regard sur la pause alimentaire des Français. Quels effets sur notre cerveau, sur notre corps et sur nos relations entre collègues ?

pause alimentaire innocent

Ce qu’en pensent les Français ?

Selon l’étude OpinionWay/innocent : pour tous ces actifs, les pauses, quelles qu’elles soient, sont un rituel indispensable aussi bien sur le plan mental que sur le plan physique… Parce qu’elles font du bien !

  • Elles constituent un pilier de bien-être et de sociabilité indispensable dans la journée des travailleurs : elles sont jugées essentielles sur le plan mental (81 %) et sur le plan physique (76 %).
  • Pour une majorité des actifs concernés, la pause alimentaire permet de relâcher la pression de la journée (64 %) et de prendre l’air (53 %). Moment avec les autres (33 %), mais également pour soi, la pause alimentaire offre aussi bien la possibilité de surfer sur les réseaux sociaux (24 %), d’établir des plans pour le week-end à venir (15 %) que de gérer les urgences du quotidien (29 %).
  • Cette pause alimentaire est systématiquement, ou presque, sucrée : en priorité des carrés ou des barres au chocolat, des bonbons ou gâteaux (36 %), des viennoiseries (31 %) et des fruits qu’ils soient secs, frais ou en compote (31 %). Les actifs apprécient de combiner leur en-cas avec une boisson.

Certes, les actifs ayant l’habitude de faire des pauses alimentaires craignent de grossir (63 %). Néanmoins, ils trouvent à cette pratique plus de bénéfices nutritionnels que de défauts. Pour 69 %, elles permettent de mieux tenir entre deux repas. Les pauses alimentaires sont aussi reconnues pour leur contribution aux performances professionnelles : elles rendraient plus productif (29 %) et plus créatif (15 %).

Une pratique qui a donc vocation à se développer :33 % des actifs souhaiteraient pouvoir faire plus de pauses alimentaires à leur travail.

Pour le cerveau, il est essentiel de faire des pauses  

Selon Sylvie Chokron, Neuropsychologue et directrice de recherches 1re classe au CNRS, fondatrice et directrice de l’Institut de neuropsychologie, neurovision et neurocognition :

« Pendant que l’on ne fait rien, le cerveau travaille beaucoup. En faisant une vraie pause en conscience, sans distractions, le travailleur économise du temps : c’est pendant ces temps de vagabondage mental que l’on est le plus créatif et que l’esprit résout des problèmes ».

Sylvie Chokron

Récemment, une étude a enregistré des centaines de cerveaux au repos et on s’est rendu compte que ce réseau du repos est presque la signature de chaque cerveau. C’est-à-dire que les régions qui s’activent à ce moment-là, c’est l’essence de chaque personne, notre pensée profonde.

« Finalement, penser quand on ne fait rien, c’est le cœur de notre pensée »,affirme Sylvie Chokron.

Les bonnes pratiques conseillées par les neurosciences

L’idée n’est pas d’imposer de faire des pauses ni de standardiser ces moments. D’une manière générale, Sylvie Chokron prône la neurodiversité.

Il n’y a pas une façon universelle de faire une pause, cela dépend de la particularité de chacun. Nous avons tous un cerveau et des facultés différentes.

« Ce qui est important, c’est de maintenir une forme de curiosité par rapport à de nouvelles pratiques et d’expérimenter de nouvelles choses. Ces nouvelles pratiques peuvent ensuite devenir des habitudes, voire une nécessité, comme consommer un smoothie lors des pauses. Ce rituel est intégré par le cerveau car il procure du plaisir. Et bien sûr, nous écouter est essentiel : la pause est un moment d’introspection, qui répond à nos besoins. »

Il faut donc s’autoriser à faire des pauses !

Nous avons du mal à nous autoriser à faire des pauses. Cela vaut pour les jeunes, mais pas uniquement. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer, selon Sylvie Chokron :

« Nous sommes sans cesse soumis à des stimulations auxquelles nous devons répondre. Ce multi-tasking nous prive des bienfaits des pauses véritables. Les neurosciences encouragent l’ennui. Il faut quelques minutes de vide pour que le cerveau puisse effectuer son travail pendant que nous ne faisons rien. »

D’un point de vue nutritionnel, qu’est-il intéressant de consommer ?

Tous les profils de mangeurs sont différents. Certains ont besoin de répartir leurs prises alimentaires dans la journée, d’autres moins. Le Médecin Nutritionniste Dr Cocaul conseille de s’écouter et de revenir aux fondamentaux : le plaisir alimentaire, et ne rien faire d’autre que notre pause.

« Au niveau physiologique, la pause alimentaire n’aboutit pas à grossir automatiquement. Une pause alimentaire saine va apporter des nutriments dont notre corps et notre cerveau ont besoin, comme le glucose qui fait du bien et permet de recharger les batteries. »

Dr Cocaul

Le glucose est l’aliment du cerveau. Les fruits et légumes sont en ce sens une bonne option : ils contiennent des vitamines, du glucose mais aussi des antioxydants pour beaucoup d’entre eux. Ces derniers empêchent le vieillissement cérébral et l’usure neuronale. C’est important de garder cela à l’esprit lorsque l’on fait une pause alimentaire.

Les smoothies, composés uniquement de fruits et légumes mixés, s’inscrivent dans cette notion d’aliment doudou entre deux repas, de plaisir (goût, couleurs attractives) tout en étant déculpabilisant (sans sucres ajoutés, vitamines, fibres).

gamme innocent

D’autres bonnes pratiques sont également utiles pour optimiser une pause alimentaire :

  • La dégustation doit être au rendez-vous, on doit savourer pour mieux ressentir.
  • Être à l’écoute de soi et manger en conscience 
  • Dans l’agroalimentaire, travailler des formats S, M, L, XL… en fonction du type de mangeur. Mais aussi, avec des nudges en créant le cadre idéal et agréable pour ces pauses.
  • Délivrer des messages positifs et bienveillants 

En entreprise, quelles initiatives de QVT autour de la pause alimentaire ?

La pause se révèle être un des leviers essentiels pour optimiser la cohésion du groupe. « Pour travailler ensemble, il faut faire des pauses ensemble. » C’est le constat d’Arnaud Collery, Chief Happiness Officer.

Lorsque cette pause est alimentaire, cela fonctionne bien car la nourriture nous rassemble :

« La nourriture a quelque chose de spirituel, elle permet d’être en connexion avec l’autre et cela dans toutes les cultures et les religions. Si vous avez une conversation difficile à avoir avec quelqu’un, déjeuner ensemble s’avère être une bonne option. »

D’une manière générale, Arnaud Collery confirme l’idée défendue par les neurosciences :

« La pause, c’est nous. En effet, pour être heureux au travail, il faut être authentique. Et lorsque l’on fait une pause (alimentaire), on est dans l’authenticité. »

Arnaud Collery

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